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Parler de santé en Normandie, c’est hélas rendre compte d’une situation plus préoccupante que celle de la moyenne nationale : l’espérance de vie à la naissance des Normands est l’une des plus faibles des régions métropolitaines et c’est en Normandie que l’on constate aussi – juste derrière les Hauts-de-France – la plus forte surmortalité prématurée (avant 65 ans). C’est d’autant plus inquiétant dans une région où le vieillissement de la population s’accélère.
Doit-on appréhender ces données comme le résultat d’une fatalité ?
Si notre région comprend un taux d’équipement sanitaire identique à celui de la France métropolitaine, il existe toutefois des disparités territoriales fortes avec des professions de santé en tension et des médecins inégalement répartis. Notons que la Normandie affiche, comparativement au niveau national, un écart supérieur à 17 % en termes de déficit de densité médicale, et que ce dernier va grandissant.
Partir de la demande et non plus de l’offre : voilà un défi majeur à relever en matière de santé !
L’enchevêtrement des dispositifs d’appui et de coordination qui existent sur les territoires entretient un sentiment de confusion renforcée par une kyrielle d’acronymes : CPTS, CTS, PTA, GHT...
Dans ce contexte, alors que l’Etat dispose encore de la quasi-totalité des compétences en matière de santé, comment organiser un système de santé et de soins qui réponde au mieux aux besoins du territoire et qui implique véritablement l’ensemble des acteurs : professionnels de santé et de soins, élus, citoyens… ?
Notons que l’organisation actuelle du système de santé, qui n’accorde qu’une place périphérique aux élus, permet une faible prise en compte de leur point de vue et de leur capacité à mobiliser leur territoire. Quelle organisation peut-on souhaiter et imaginer pour mieux les inclure ?